Raphaël Côte

Raphaël Côte est Professeur de mathématiques à l'Université de Strasbourg. Ancien élève de l'École normale supérieure (Ens), agrégé de Mathématiques, il a soutenu sa thèse en 2006. Il a été agrégé-préparateur (caïman) à l'Ens, puis, recruté au CNRS comme chargé de recherche, il a poursuivi ses recherches au Centre de Mathématiques Laurent Schwartz, à l'École polytechnique. Il a également fait deux séjours d'une année aux universités de Princeton et de Chicago. Il rejoint l'Université de Strasbourg en 2016: il y a bénéficié d'une chaire de recherche de l'IdEx, et développe ses thématiques de recherche au sein de l'Institut de Recherche Mathématique Avancée (IRMA) en tant que responsable de l'équipe Modélisation et Contrôle.

Raphaël Côte est intéressé par la compréhension et la description de phénomènes non-linéaires issus de la physique ou de la biologie. Spécialiste de l'analyse théorique des équations aux dérivées partielles, il étudie les solitons: ce sont des sortes de bosses qui se déplacent, comme des grosses vagues. Ces objets non-linéaires réalisent un équilibre entre des effets non-linéaires (de concentration) et linéaires (dispersifs). Des solitons, ou des phénomènes analogues de propagation d'ondes, ont été observés dans des contextes physiques très variés: en hydrodynamique, en optique, en physique des plasma froids, en supra-conductivité... ils sont remarquables par leur stabilité, on peut les observer très longtemps sans qu'ils se déforment! Les solitons apparaissent aussi naturellement comme des briques élémentaires pour la description de la dynamique d'états génériques en temps long, ou dans les phénomènes de concentration d'énergie.

Raphaël Côte travaille en particulier sur les questions de stabilité des solitons et le rôle de la dispersion, la formation de singularités, les interactions de solitons ou de plusieurs objets non-linéaires, leurs collisions, etc. Le Prix Guy Ourisson a été une source de motivation pour étendre son champ d'étude à l'analyse des tourbillons (phénomèmes auto-similaires) et du ferro-magnétisme (transitions de spin).